Saison 1964-65

Depuis 1948, Le Red Star rêve de retrouver la Division 1. Avec Jean Avellaneda à sa tête, le club n’a plus qu’un objectif : retrouver l’élite du championnat. Malgré le départ de son grand espoir Daniel Rodighiero pour le Stade Rennais, le président Depreux reste optimiste : « Nous ne pensons pas que l’absence de cet excellent joueur affaiblira notre équipe puisqu’elle sera compensée par plusieurs arrivants. » Pour le remplacer, deux Antoine posent leurs valises rue du docteur Bauer : Dalla Cieca, qui jouait à  Angers tout en  s’entrainant… à St-Ouen la saison passée, et le Toulousain Groschulski. Ce dernier se révélera un buteur fameux, inscrivant 22 des 54 buts du Red Star.

Malheureusement, Dalla Cieca sera blessé contre le Stade de Reims (dès la 4^e minute) et restera absent 5 semaines. « Evidemment, j’aurais dû sortir. Mais pour les copains, j’ai voulu rester. Cela les avait déjà assez démoralisés de me voir ainsi blessé. Si j’étais parti, je pense que cela leur en aurait donné un coup. »

Red Star - Reims : 1-0    (Coll. P. Laporte)

S'il ne marque pas contre les Rémois, Antoine Groschulski finira quand même meilleur buteur 

 Ce match face à Reims, disputé le 24 janvier 1965, aura attiré une foule énorme au Stade de Paris : exactement 20.628 spectateurs payants qui assistèrent à la victoire des Redstarmen (1-0) sur l’équipe d’un Raymond Kopa en fin de carrière. Un match excellent, toujours animé où la défense des Vert et Blanc se montra intraitable et dont Roger Moy se révéla le héros, en marquant de la tête à l’heure de jeu, sur un corner de Groschulski. Ce match historique fit titrer France Football en première page : FRANCE CAPITALE ST-OUEN

Red Star - Boulogne : 4-2  (Coll. Red Star) 

Grâce à cette victoire, Taillepierre et ses équipiers prennent la tête du championnat

Red Star - Grenoble : 4-1  (Coll. Red Star)

Face aux Grenoblois, Michel Oriot et Dalla Cieca font un pas de plus vers la D1 

Red Star - Cannes : 3-1 (Coll. Red Star)

Candidats à la montée, Jean Baeza et les Cannois ne résisteront pas à Georges Taillepierre 

 

Tout au long de cette saison 64-65, les joueurs audoniens se positionneront en postulant sérieux à la montée, tout comme les deux Azuréens l’OGC Nice et l’AS Cannes. Avec 15 victoires et 11 nuls pour 4 défaites seulement, ils devront pourtant attendre l’avant-dernière journée et un court succès sur Aix-en-Provence (1-0) pour gagner leur billet pour la D1 en compagnie des Niçois. Les 8.000 spectateurs du Stade de Paris pourront alors assister à un tour d’honneur bien mérité.

Une récompense aussi pour leur entraîneur, « Monsieur Jean » : « Au début de la saison, tout bien pesé, nous avons visé la division nationale, mais aussi le titre de la deuxième division. Nous avons rivalisé avec Nice. La saison a été dure, nous avons toujours été seconds et partant, particulièrement concurrencés. Toutes les équipes voulaient nous battre… Rien n’est facile, mais j’ai eu de bons éléments à mon service. Des hommes sérieux. Je les suis de très près, je les prends en tête à tête si nécessaire. Je n’admets aucun manquement. ». 

Les joueurs qui ont participé à cette montée : Marcel DANTHENY et André GIUSSEPIN (gardiens), Christian JECKER, Jean-Pierre CALVIERA, Claude POIRIER, Joseph RIVERO, Grégoire KUPELIAN, SIMON CZERWONSKA, Roger BATON (défenseurs),  Antoine DALLA CIECA, Julien MANZANO, Roger NOVARRO, Michel ORIOT, Michel PEREZ (Milieux), Antoine GROSCHULSKI, Roger MOY, Samuel ROBINET, Georges TAILLEPIERRE, Gilbert ZIMMERMANN (attaquants), entrainés par Jean AVELLANEDA.

Red Star - Nice 2-2  (doc. Miroir du football)

Comme le leader niçois, Antoine Dalla Cieca, qui avait fêté ses 33 ans en marquant 2 buts aux Cannois, accédera en fin de saison à la Première division, 17 ans après.

Réception à la Mairie de Saint-Ouen pour fêter la montée en D1. Le capitaine Julien Manzano brandit un trophée entre l'entraîneur Jean Avellaneda et Fernand Lefort, le sénateur-maire (Archives municiplaes)