José Farias

 

Poste : Milieu offensif (n° 10)

Joueur au Red Star FC de 1967 à 1970. Sa fameuse "roulette" émerveilla le public de Saint-Ouen. Technicien hors pair, il fut ensuite l'entraîneur du Red Star de 1972 à 1974.

Né le 17 avril 1937 à Bolivar (Argentine). Avant de porter les couleurs du club de Saint-Ouen, il avait évolué dans les clubs argentins de Boca Juniors, Gimnasia y Esgrima de la Plata, Lanús, Los Andes, Huracán, puis au Racing Club de Paris, au Racing Club de Strasbourg, avec lequel il remporta la Coupe de France en 1966. A son départ du Red Star FC en 1970, il finit sa carrière de joueur à l'US Toulouse avant de revenir à St-Ouen en 1972 entraîner le Red Star.

José nous a quittés en 2004.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

José Farias (au centre) avec  l'ancien Madrilène Alfredo di Stefano (à droite).

Une photo prise à Madrid en 1998 et que José avait dédicacée à son ami Pierre Laporte.

 

Saison 1967-68 : José Farias, Pierre Bernard, André Mérelle (doc. Football Magazine)

 

JOSE FARIAS vu par ses coéquipiers (FRANCE FOOTBALL octobre 1967)

Les Audoniens ont eu la main heureuse en faisant revenir à Paris, où il avait débuté avec le Racing, l'Argentin José Farias. Il y a bien longtemps qu'il voulait revenir, et il y a bien longtemps aussi que le Red Star cherchait à obtenir Farias. Cette mutuelle attirance explique d'ailleurs en partie pourquoi l'Argentin éprouve tellement de joie à jouer, et se laisse parfois aller à certaines prouesses techniques qui enchanteraient par exemple le public de Marseille. Car Farias, c'est aussi un joueur pour l'OM.

C'est bien l'avis des deux Aixois de Ménilmontant - ils habitent à deux pas de ce boulevard populaire - Richard et Le Donche. "Mais, dit Richard, nous préférons "nous" le garder car non seulement c'est un grand joueur, mais il sait entretenir une excellente ambiance. C'est réellement un garçon parfait." 

Saison 1967-68 : Nouvelle recrue, José Farias conduit le Red Star à la victoire

contre l'AC Ajaccio (4-1) (Collection P. Laporte)

 

Red Star FC Saison 1968-69   (Coll. Pierre Laporte)

Debout : MONIN-BAEZA-RICHARD-LAUDU-MOY-MERELLE

Accroupis : FAURE-BESNARD-MAGNY-FARIAS (cap.)-GARRIGUES

Saison 1968-69 : José Farias saute de joie après le but de José Ahache contre Metz (1-0) (Collection P. Laporte)

 

Saison 1968-69 : José Farias, à terre, vient d'égaliser (1-1) contre l'OM (Collection P. Laporte)

Arrivé en fin de contrat en juin 1969, José Farias a prolongé pour la saison 1969-70 et a même été nommé capitaine, comme il le raconte dans L'EQUIPE en septembre 69 : "L'an dernier, j'ai eu l'occasion d'épauler Pierre Bernard. Et pourquoi vous le cacher, je me sens certaines dispositions pour ce rôle. Je dois aider les dirigeants à entretenir la flamme et à maintenir un moral élevé. Je m'efforce, sur le terrain, de galvaniser mes camarades, voire de donner un conseil, de corriger le placement de tel ou tel. Je suis, en somme, l'adjoint de Nagy."

Avec le brevet d'Etat d'entraîneur obtenu en juillet 69, José pense alors à une future carrière d'entraîneur : "Je crois avoir une vocation d'éducateur. Plus tard, je compte former des footballeurs en Argentine. Pourquoi attendre puisque je peux commencer dès maintenant." A son départ du Red Star en 1970, il entame une nouvelle carrière d'entraîneur à l'US Toulouse, avant de revenir l'exercer à Saint-Ouen jusqu'en 1974. Le temps de faire remonter son équipe au terme d'une brillante saison 73-74. Malheureusement, on ne lui laissera pas le temps de mener à son terme ce qui reste à ce jour la dernière saison en Division 1. Le jour de son départ du Red Star sera son plus mauvais souvenir. Il préféra garder celui de supporters venant lui apporter des croissants les larmes aux yeux...

En 1972, José Farias remplace Marcel Tomazover au poste d'entraîneur

 

L'entraîneur vu par Guy Garrigues (FOOTBALL MAGAZINE 1973)

« J'ai connu bon nombre d'en­traîneurs : Pleimelding, Fon­taine (avec les amateurs à Tou­louse), Jean Avellaneda, Ladislas Nagy, Marcel Toma­zover, Kader Firoud. Je n'ai jamais rencontré un entraîneur comme José avec lequel je n'ai pas besoin de parler pour m'en­tendre. L'Argentin est comme moi, fait dans le même moule : c'est un passionné mais comme tous les passionnés il est sujet à des hauts et des bas, à des périodes tristes, à des cas de conscience. Farias respire le football, ne vit que par lui. Il nous l'in­suffle. J'ai joué avec lui : il était à l'époque plus sévère avec ses coéquipiers qu'il ne l'est avec ses joueurs aujourd'hui. Et c'est bien là le seul reproche que je peux formuler à son égard : jeune entraîneur, il n'a pas en­core assez de poigne pour s'im­poser totalement. Vous ne pou­vez vous imaginer à quel point il vit un match ! C'est indescrip­tible ! Il a apporté en France cette touche indispensable, ce piment nécessaire : la joie de jouer à partir d'une technique irré­prochable. Il adore le spectacle pour le spectacle et je crois qu'aucun supporter n'aura ­reproché, au cours de la saison dernière, cette façon de jouer sud-américaine, sans doute, mais si exaltante pour un Euro­péen. Farias est, il me semble, un excellent condensé des qua­lités de deux autres entraîneurs que j'ai appréciés : Fontaine et Firoud, les deux extrêmes. Le premier est très près des joueurs, humain, compréhensif. Le se­cond un extraordinaire meneur d'hommes, mais trop impulsif. Farias a pris en chacun des deux les meilleures qualités. Savez-vous que le plus malheureux de nous tous, et de loin, fut bien José de voir le Red Star relégué en Division II ? »