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Guy Garrigues

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Poste : Ailier puis arrière latéral

Guy est né le 27 juin 1948 à Aubin, dans une région minière de l’Aveyron près de Decazeville. 

International Espoir, il a débuté à la Jeunesse Sportive Aubin - La Gua, là où avait débuté aussi un autre Audonien, José Ahache. Il est vite repéré par les recruteurs du Toulouse Football Club où il signera stagiaire à 17 ans. Avant-centre ou ailier, il sème la perturbation dans le camp adverse par sa vitesse d'exécution, son tir du pied droit précis. Jusqu'au jour où, à l'occasion d'un tournoi juniors à Duisbourg, Pleimelding, entraîneur intérimaire de l'équi­pe de France juniors, le fait jouer arrière latéral. Guy se rap­pelle cette époque : 

 « A ce moment-là, on com­mençait en France à évoquer le rôle des arrières latéraux en Europe et on citait souvent en exemple les Britanniques. Mal­gré mon tempérament d'atta­quant, j'ai été conquis par ce nouveau rôle, ces nouvelles responsabilités. Et j'ai surtout eu la chance de ne pas trop connaître de mésa­ventures pour m'adapter à ce nouveau poste. L'idéal, pour un arrière latéral, est d'avoir d'abord joué attaquant. Les avantages sautent immédiate­ment aux yeux : on sait ce que va faire l'adversaire, les mon­tées d'arrières sont plus tran­chantes, les centres plus précis. Ainsi, au Bataillon de Joinville, avec Lucien Troupel, ai-je encore progressé. Le plus dur, c'est d'appren­dre à bien se placer sur le ter­rain. J'ai commis plusieurs er­reurs de placement à mes dé­buts mais c'est normal, il me semble. » (*)

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L'équipe du Toulouse FC Championne du Midi (Coll. P. Laporte)

Debout : Carrera - Milhau - Louis Ferrié - Micas - Campagnero - Bade

Accroupis : Guy Garrigues - José Ahache - Christian Fauré - A. Fauré - Soubiron

Champion du Midi avec les juniors Toulousains en 1966 aux côtés de José Ahache, Christian Fauré, Louis Ferrié qu’il retrouvera sous le maillot du Red Star, Guy Garrigues fait partie des joueurs qui posent leurs valises à Saint-Ouen lors de la fusion du« Téfécé » avec le Red Star OA à l’été 1967. A 19 ans, le jeune Garrigues va parfaitement s’acclimater à la vie parisienne et au club de Saint-Ouen au point d’en devenir le capitaine en quelques saisons :

« Le mot a souvent été gal­vaudé mais je ne vois pas de meilleure définition : le Red Star, c'est une grande famille. Le recrutement est basé sur les qualités morales de chacun d'entre nous. Les rapports joueurs dirigeants sont extraordinaires, d'une simplicité remarquable, d'une sincérité étonnante. Je ne crois pas qu'il existe en France beaucoup de clubs aussi chaleureux. »  (*)

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Pour sa première saison au Red Star (victoire 1-0 ici contre Valenciennes en 67-68), Guy Garrigues joue encore au poste d'ailier et marque des buts

 

Ailier à ses débuts au Red Star sous les ordres de Jean Avellaneda, Guy va vite s’orienter vers le poste d’arrière latéral, et plutôt sur le côté droit, comme il nous l’explique :

« Je laisse mon adversaire direct amorcer son dribble. Et souvent, je le laisse même car­rément me dribbler pour mieux le prendre ensuite. Comme je suis vif et rapide, il est souvent surpris. J'ai été beaucoup plus tranquille en jouant arrière droit qu'en jouant arrière gau­che. Tout simplement parce que les ailiers gauche que j'ai ren­contrés étaient plus faibles dans l'ensemble que les ailiers droit ! Deux d'entre eux seu­lement m'ont posé des problêmes : Kuszowski par sa puissance, Loubet par son esprit de déci­sion. Je ne parle pas de Bereta, sans doute le meilleur, mais le Stéphanois n'était pas un véritable attaquant de pointe. En revanche, les ai­liers droits étaient légion : Magnusson (ah ! quelle classe !), Blanchet, Parizon, Kanyan et j'en oublie. Tous étaient difficiles à surveiller, à contenir. » (*)

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Reconverti arrière droit, Guy Garrigues va se frotter à tous les ailiers gauche du championnat, comme ici le Sochalien Watteau en 69-70  (doc. Miroir Sprint)

 

 

 

Au début de l'année 1971, l'un des plus grands joueurs brésiliens (âgé quand même de 37 ans) négocie sa signature avec les dirigeants du Red Star pour quelques mois... et quelques millions d'anciens francs. Guy Garrigues s'en souvient et raconte une anecdote :

" Un matin avant de débuter l’entrainement, on est prévenu qu’un ancien grand joueur brésilien va participer à notre petit match. Celui-ci n’est autre que Garrincha, ailler droit du Brésil de Pelé. Sa femme chanteuse se produisait dans un cabaret pour quelques jours. Un journaliste de L’EQUIPE lui fit un papier et lui posa cette question : Comment trouvez-vous vos partenaires d’entrainement ?

Réponse de Garrincha : Ils sont très gentils mais je leur donne un ballon bien rond ils me le rendent tout carré !!!

Au lendemain de cet article nous ne l’avons plus revu au stade."

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Guy Garrigues contre les Rennais en 70-71  (doc. G. Garrigues) 

 

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Les Redstarmen assistent à un match de foot en salle : Pintenat, Ahache, un supporter, Garrigues et Laudu. Derrière, Tomazover et Avellaneda (doc. G. Garrigues) 

 

Au terme de la saison 72-73 où tout le monde s’est accordé à reconnaître qu’il avait pratiqué un jeu agréable et léché sous la direction de José Farias, le Red Star est condamné à la Deuxième division. Sollicité par le FC Nantes, Guy préfère rester à Saint-Ouen, pour son ambiance familiale mais surtout pour son entraîneur :

« Je n'ai jamais rencontré un entraîneur comme José avec lequel je n'ai pas besoin de parler pour m'en­tendre. L'Argentin est comme moi, fait dans le même moule : c'est un passionné. J'ai joué avec lui : il était à l'époque plus sévère avec ses coéquipiers qu'il ne l'est avec ses joueurs aujourd'hui. Et c'est bien là le seul reproche que je peux formuler à son égard : jeune entraîneur, il n'a pas en­core assez de poigne pour s'imposer totalement. Vous ne pou­vez vous imaginer à quel point il vit un match ! C'est indescrip­tible ! Savez-vous que le plus malheureux de nous tous, et de loin, fut bien José de voir le Red Star relégué en Division II ? » (*)

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Dans un Stade Bon Rencontre archicomble, le capitaine Garrigues et ses partenaires écrasent le SC Toulon 3-0  en avril 1974  (Collection  G. Saillant) 

 

Le capitaine Garrigues, qui n’a pas voulu abandonner le bateau vert et blanc descendu à l’étage inférieur, va être récompensé par une saison magnifique qui verra son Red Star caracoler en tête et regagner sa place en première division. Hélas, la saison 1974-75 sera la dernière qu’il disputera rue du Docteur Bauer. Relégué en D2 en fin de saison, le Red Star va perdre la plupart de ses joueurs emblématiques. Guy Garrigues en fait partie, qui va rejoindre l’Olympique Lyonnais où il va finir sa carrière, après huit saisons passées au Stade de Paris.      

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La dernière saison de Guy Garrigues au Red Star, en 74-75 (Coll. P. Laporte)

Debout : GARRIGUES - BESNARD - FOUCHE - IZQUIERDO - MADRONNET - MERELLE

Accroupis : MAGNUSSON - BOURGEOIS - COMBIN - DUCUING - BRAS

 

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Red Star-Monaco (3-0) : Guy Garrigues s'oppose au Monégasque Christian Dalger

(Document Miroir du Football)  

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Guy Garrigues à Saint-Ouen en 2000, avec Hubert Guéniche, à droite (photo G. Saillant)

 

(*) Propos recueillis en 1973 dans le mensuel "Football Magazine".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Écrit par AmicaleRS Lien permanent | Commentaires (0)

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